J’ai eu tort
« J’ai eu tort » : une phrase courte mais si difficile Ă prononcer
Comme il est difficile de prononcer cette phrase avec sincérité, honnêteté et compassion envers celui que l’on a blessé, vexé, insulté, déçu ou mis en colère. Réussir à le faire signifie avoir la capacité de reconnaître sa responsabilité dans ses relations affectives et est certainement le signe d’une véritable force intérieure.
Bien souvent, on a tendance à se justifier, à donner mille raisons pour expliquer nos gestes ou nos paroles. Surtout les gars! Ils peuvent reconnaître qu’ils y sont allés un peu fort, mais ils laissent à la fois sous-entendre que l’autre a provoqué cette réaction. C’est tellement facile et tentant de mettre ça sur le dos de l’autre.
Malgré les paroles blessantes lancées ou les comportements plus ou moins respectueux adoptés, la plupart des gens confondent leur intention et les actions qu’ils posent.
Je me souviens d’un adolescent qui tabassait un autre étudiant à son école secondaire. Je lui ai demandé quel était en fait le message qu’il voulait passer en agissant ainsi. Il m’a avoué qu’il souhaitait se faire respecter et qu’il voulait donner une leçon à celui qui semblait ne pas avoir compris ça.
Je lui ai confirmé que son intention était louable, soit le besoin de se faire respecter, mais que sa méthode était totalement contradictoire, inacceptable. Il a admis que ce n’était pas génial de frapper quelqu’un pour se faire respecter. L’intention peut donc être positive, mais la manière de faire les choses peut, elle, être condamnable.
Être capable d’admettre qu’on a eu tort est absolument nécessaire pour établir des relations saines et constructives. Avouer qu’on a mal agi n’est pas une faiblesse : c’est une super habileté qui nous épargne bien des conflits et des duels inutiles!
Alors, les gars, je vous prie d’être plus francs avec votre blonde. Vous avez beau lui dire que c’est à cause d’elle que vous vous emportez, la réalité est tout autre. Vous êtes toujours totalement responsable de vos gestes et de vos paroles; sinon, on parle d’aliénation mentale… Et ça aussi, c’est devenu une belle porte de sortie pour justifier des actes cruels et sordides.
Source: Marc Bolduc, http://www.affairesdegars.com/vivre/relations-humaines/marc-bolduc/ai-eu-tort-une-phrase-courte-mais-si-difficile-prononcer.htm