Intimidation

Je prends position, je dis non Ă  l’intimidation

DÉFINITION DE L’INTIMIDATION:

« L’intimidation est un modèle de comportement de domination basé sur des comportements agressif et répétitif ayant une intention négative, manifesté par un ou des enfants envers un autre enfant et où il y a déséquilibre des forces. » Ce comportement agressif suppose un comportement physique, verbal ou psychologique et il s’agit d’un acte intentionnel et réfléchi destiné à blesser ou à mettre l’autre mal à l’aise. La définition d’Olweus suppose trois conditions essentielles qui distinguent l’intimidation des autres formes de comportements agressifs, notamment :
• Le pouvoir : Les enfants qui font de l’intimidation acquièrent leur pouvoir grâce entre autre à la peur, à la force physique, à la domination, à leur statut dans le groupe de pairs et en obtenant le soutien du groupe de pairs.
• La fréquence : L’intimidation n’est pas un acte fait au hasard. Elle se caractérise plutôt par des attaques fréquentes et répétées. C’est ce facteur qui provoque la terreur d’anticipation dans l’esprit de l’enfant qui subit l’intimidation et qui peut être si néfaste et avoir les effets les plus débilitants à long terme.

• L’intention de nuire : Les enfants qui usent d’intimidation le font généralement avec l’intention de blesser l’autre enfant physiquement ou sur le plan émotif.
L’intimidation peut commencer par des gestes qui semblent taquins comme des tours, des blagues et de la violence physique (bousculade, jambette, pousser, pincer…). Les incidents deviennent rapidement plus blessants, se transforment en insultes, en dérision, en attaques personnelles et en humiliation en public. Les jeux rudes et les bousculades mènent aux coups de poing, aux coups de pied, aux confinements et aux raclées (Ross, 1998).
Les recherches qui portent sur l’intimidation Ă  l’école font une distinction entre l’ intimidation directe et l’intimidation indirecte.

L’intimidation directe suppose une bonne part d’agression verbale ou physique. Il s’agit d’une attaque ouverte contre un autre élève, de claques, de coups de poing, de coups de pied, d’objets lancés, de bousculades ou de bourrades (Ross, 1998). Il peut aussi y avoir des railleries verbales ou des menaces ouvertes et manifestes de faire du mal à l’autre personne.
L’intimidation indirecte est habituellement un comportement caché qui prend la forme de moqueries, de critiques, de commérages, de médisances, de menaces de retirer son amitié, d’isolement social ou d’exclusion du groupe.
La cyberintimidation implique l’utilisation des technologies afin d’intimider et d’harceler une ou des personnes. Les agresseurs se servent dĂ©sormais des blogues, des courriels, des messageries texte, des appareils-photo sur cellulaire afin de ridiculiser, de blesser et de nuire Ă  une autre personne. L’aspect anonyme qu’offre internet entraĂ®ne des personnes Ă  dire des choses qu’ils n’auraient jamais dites en dehors du monde virtuel. L’agresseur est aussi moins conscient des impacts de ses actions car il ne voit pas la victime. Il faut aussi noter l’effet multiplicateur que peux avoir ce type de mĂ©dias et la vitesse de diffussion qui permet des attaques très dĂ©vastratrice pour une personne. La cyberintimidation est un acte criminel. Il peut y avoir de lourdes consĂ©quences reliĂ©es Ă  ce type de comportements.

Cette dĂ©finition de l’intimidation est tirĂ©e des travaux du chercheur norvĂ©gien Dan Olweus et adaptĂ© par l’organisme Accroc.
Source: Gouvernement de la Colombie-Britannique
Pleins feux sur l’intimidation – Programme de prĂ©vention Ă  l’intention des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires
Ministère de l’Éducation

 

L’intimidation : composer avec un vieux problème

Toutes les personnes qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© victimes d’intimidation se souviennent très bien de ce qu’elles ont vĂ©cu. C’est une expĂ©rience nĂ©gative qui peut entraĂ®ner des sĂ©quelles Ă  long terme pour un enfant. La pensĂ©e que notre propre enfant puisse ĂŞtre victime d’intimidation Ă  l’Ă©cole, sur le terrain de jeu ou dans le cyberespace est une grande source de prĂ©occupation pour les parents. La rĂ©alitĂ© de ce vieux problème, c’est que tant qu’il y aura des enfants, il y aura des intimidateurs. Dans cet esprit, il est important que les parents enseignent Ă  leurs enfants comment Ă©tablir des relations et comment faire face Ă  l’intimidation avant qu’ils deviennent des adultes qui intimident les autres ou soient victimes d’intimidation.

Qui participe aux actes d’intimidation?

Selon L’EnquĂŞte 2005/2006 sur les comportements liĂ©s Ă  la santĂ© des enfants d’âge scolaire (HBSC), 36 pour cent des jeunes au Canada ont Ă©tĂ© victimes d’intimidation et 20 pour cent des Ă©lèves canadiens se disent Ă  la fois intimidateurs et victimes. Les filles et les garçons sont Ă©galement impliquĂ©s dans l’intimidation. Toutefois, les filles peuvent intimider diffĂ©remment des garçons. Les filles ont plus souvent recours Ă  des formes indirectes d’intimidation comme l’intimidation verbale ou sociale. Un exemple de cette forme d’intimidation est le commĂ©rage.
La plupart des actes d’intimidation se commettent en prĂ©sence de trois parties ::
• un intimidateur
• une ou des victimes de l’intimidation
• les spectateurs
Les spectateurs encouragent ou rĂ©compensent l’intimidateur par leurs rires, leur participation ou leur simple prĂ©sence et aussi en n’essayant pas de mettre fin Ă  l’intimidation.

Quelles sont certaines consĂ©quences de l’intimidation chez les enfants?

Des Ă©tudes montrent, que les intimidateurs et leurs victimes sont plus Ă  risque de dĂ©velopper des problèmes Ă©motionnels plus tard dans la vie. Les consĂ©quences possibles de l’intimidation comprennent :
• Faible estime de soi : la confiance en soi d’un enfant et peut nuire Ă  ses aptitudes sociales ainsi qu’Ă  son bonheur Ă  l’âge adulte.
• CulpabilitĂ© : Les intimidateurs peuvent en venir Ă  regretter leurs actes; les spectateurs peuvent se sentir coupables d’avoir encouragĂ© l’intimidateur et de ne pas ĂŞtre intervenus.
• IncapacitĂ© de rĂ©gler ses problèmes : L’intimidateur utilise l’agressivitĂ© comme bĂ©quille pour rĂ©soudre des difficultĂ©s d’une autre nature (par exemple, une faible estime de soi). En tolĂ©rant l’intimidation, nous n’apprenons pas Ă  un enfant Ă  rĂ©gler ses problèmes ou Ă  se comporter de manière acceptable avec d’autres.
• DĂ©pression et exclusion de certaines occasions de grandir : L’enfance est une pĂ©riode pour apprendre, pour grandir et pour dĂ©couvrir des activitĂ©s qui seront utiles Ă  l’âge adulte. L’intimidation peut largement porter atteinte Ă  la capacitĂ© d’un enfant Ă  participer Ă  des activitĂ©s, Ă  apprendre et Ă  s’amuser autant Ă  l’Ă©cole qu’en sociĂ©tĂ©.
• Suicide : Dans les cas extrĂŞmes, un enfant peut dĂ©cider que la mort vaut mieux que l’intimidation perpĂ©tuelle.

Signes que votre enfant est intimidé

MĂŞme dans une famille unie et ouverte, un enfant peut hĂ©siter d’en parler de peur d’aggraver la situation. Pourquoi? D’abord, votre enfant peut ĂŞtre gĂŞnĂ©, incertain de la façon de communiquer ce qui lui arrive ou craintif de reprĂ©sailles de la part de l’intimidateur.  Dans certains cas, il peut aussi croire que c’est un peu de sa faute, ou encore que ses parents ne le prendront pas au sĂ©rieux. Par consĂ©quent, votre enfant peut ĂŞtre hĂ©sitant d’aller Ă  l’Ă©cole (ou Ă  l’endroit oĂą l’intimidation a eu lieu), peut avoir des problèmes scolaires, devenir plus repliĂ© sur lui-mĂŞme,  ou devenir plus anxieux, colĂ©reux ou dĂ©primĂ©.

Que peuvent faire les parents vis Ă  vis l’intimidation?

Si votre enfant est impliquĂ© dans l’intimidation, en tant que parent, votre première rĂ©action consiste Ă  Ă©valuer la situation et Ă  dĂ©terminer exactement ce qui se passe avec votre enfant. Les stratĂ©gies de lutte contre l’intimidation recommandent aux parents de prendre des mesures :
• En vous assurant que votre enfant comprenne ce qu’est l’intimidation et sache reconnaĂ®tre la limite entre des taquineries et des railleries amicales et le dĂ©but de l’intimidation.
• En enseignant à votre enfant à ne pas être un spectateur. Les intimidateurs préfèrent avoir un auditoire, et la plupart des enfants n’aiment pas voir quelqu’un être pris à part. Ne soyez pas un spectateur. Si les enfants se réunissent pour tenir tête à l’intimidateur, celui-ci va perdre son pouvoir et très probablement arrêter.
• En apprenant  Ă  votre enfant l’importance de tenir tĂŞte et d’aider tout enfant qui est victime d’intimidation. S’il a peur d’intervenir, apprenez-lui Ă  demander l’aide d’un adulte.
• En donnant des idĂ©es Ă  votre enfant pour faire face Ă  l’intimidation. Aidez-le Ă  comprendre l’importance de s’Ă©loigner d’un intimidateur, si la situation le permet. Montrez-lui comment parler et agir par des dĂ©monstrations et jeux de rĂ´le Ă  la maison, afin qu’ils puissent paraĂ®tre plus confiant lorsque confrontĂ© Ă  un intimidateur.
• En parlant Ă  un professionnel de la santĂ© Ă  propos des prochaines Ă©tapes si votre enfant a besoin d’aide avec la dĂ©pression ou l’anxiĂ©tĂ©.
• En rĂ©alisant que souvent les enfants qui sont victimes d’intimidation ne le diront pas aux adultes parce qu’ils ont honte d’eux-mĂŞmes et de ce qui se passe ou qu’ils ont peur des reprĂ©sailles de l’agresseur. Parlez de l’intimidation et des mesures Ă  prendre si cela arrive. Enseignez aux enfants de le dire tout de suite Ă  un adulte.
• En laissant savoir à tout enfant qui est victime d’intimidation qu’il n’est pas seul et que vous êtes là pour l’aider.  De même, laissez savoir à l’enfant qui est l’intimidateur que vous vous souciez de lui et que vous l’aiderez aussi.
• En soulignant Ă  d’autres adultes, l’importance de signaler toutes les formes d’intimidation. L’intimidation ne peut continuer que si personne ne s’interpose.
• En impliquant tout le monde. Pour ĂŞtre efficaces, les stratĂ©gies de lutte contre l’intimidation doivent impliquer : les enseignants, les autoritĂ©s scolaires, les parents, les enfants, et la communautĂ©, si nĂ©cessaire. MĂŞme la tĂ©lĂ©vision et la culture populaire jouent un rĂ´le pour encourager ou dĂ©courager l’intimidation. Parlez de ce problème Ă  l’Ă©cole de votre enfant et de ce qu’ils font Ă  propos de l’intimidation. Les programmes communautaires de lutte contre l’intimidation peuvent ĂŞtre efficaces.
• En disposant de consĂ©quences d’apprentissage efficaces pour les intimidateurs. Prendre Ă  partie ou « protĂ©ger » l’enfant qui est la victime de l’intimidation n’aidera pas Ă  rĂ©soudre le problème.

Source: http://www.phac-aspc.gc.ca/hp-ps/dca-dea/parent/support/welcome-bienvenu/bullying-intimidation-fra.php

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